LPDC
: Dans la première saison en dvd, il y a un bonus qui montre des extraits des
Simpson dans toutes les langues où la série est traduite... On sent que Groening
est fier de ça et il explique qu'il regarde parfois des épisodes dans les langues
étrangères sans rien comprendre, mais qu'il est mort de rire... PP
: Alors par contre en Allemagne, ça n'a pas du tout marché... LPDC
: Ah oui ? PP : Oui, parce que j'ai eu l'occasion d'écouter la version
allemande et c'est d'une tristesse sans nom, ça n'a rien à voir. Je crois que
c'était peut-être pas dans l'esprit allemand aussi (rires). Les versions espagnole
et italienne fonctionnent bien, mais la version allemande c'est une catastrophe...
je n'ai pas écouté en japonais... LPDC : A l'image d'une série comme
Futurama en VO, où un même doubleur fait parfois 4, 5, 6 voix différentes, l'équipe
de doublage des Simpson en VF est assez minime... 8 doubleurs pour plus de 200
personnages je crois ! Est-ce que là un élément récurent de ce métier, cela fait-il
partie des caractéristiques d'un doubleur de pouvoir multiplier les voix sur une
même série ? PP : Non, sur les Simpson, je pense qu'en dehors des
soucis de coûts, ça a plutôt été une volonté de se démarquer par rapport à l'équipe
américaine où il y a des guests comme Michael Jackson, Sting, Danny De Vito qui
faisait le frère d'Homer, etc... Ils ont les moyens de se payer quelques guests
qui viennent aujourd'hui presque gracieusement pour apparaître dans les Simpson...
En France, on a fonctionné en petite équipe avec des gens qui étaient suffisamment
habiles pour passer d'une voix à l'autre. Ca représente des avantages comme des
inconvénients. Les avantages, c'est que ça crée vraiment une équipe, comme aux
Etat-Unis avec Hank Azaria, Harry Shearer, Dan Castellaneta qui font plusieurs
voix également. Les inconvénients, c'est qu'on reconnaît parfois les doubleurs
et c'est un peu dommage. C'est toujours un peu le risque, mais dans la version
anglaise, je reconnais aussi Dan Castelanneta lorsqu'il fait une autre voix...
LPDC : Matt Groening, le créateur des Simpson dit au sujet de Homer, qu’il
se reconnaît je cite : "dans sa dépendance aux côtes de porc et sa paresse
impénitente." Vous interprétez Homer depuis plus d’une décennie… Dans
quoi vous retrouvez-vous ? PP : Non
quand même pas... non heureusement pour moi (rires), sinon, ça serait terrible!
Par contre, je me reconnais dans l'image de la cellule familiale, petite-bourgeoise
: j'ai vécu avec la voix de De Gaulle dans le transistor, avec les discours de
la guerre d'Algérie, avec mon père qui me donnait une claque si on n'écoutait
pas De Gaulle (rires). Et je pense que Matt Groening vient aussi peut-être d'un
milieu familial un peu semblable. Très certainement même. On le voit à l'image
de la maison des Simpson qui représente typiquement la demeure de l'Américain
moyen... Mais en même temps, il y a beaucoup de tendresse... LPDC
: Oui, voilà, ce n'est jamais cynique... PP : Je trouve que c'est
ce qui fait la réussite de cette série qui est tout public en définitive. Ma fille,
qui a 9 ans, regardait avant et regarde toujours. Ma grande fille qui a 20 ans
regarde ça avec ses copains et elle y voit autre chose... C'est la réussite des
Simpson : ça s'adresse à tout le monde. Je crois que quiconque issu d'une cellule
familiale se retrouve dans les épisodes, les parents comme les enfants. Il y a
beaucoup de tendresse, même si ça paraît trash et méchant (rires). LPDC
: ... même quand Homer étrangle Bart... PP : Oui ou même lorsque
les scénaristes boulversent cette cellule familiale : lorsque Homer part
avec la chanteuse country ou que Marge est séduite par le professeur de bowling.
Il y a aussi des problèmes de sexualité entre eux, c'est à mourir de rire! Pour
moi, tous les épisodes qui sont centrés sur la cellule familiale sont les plus
réussis, c'est ceux qui nous parlent le plus. Alors que les trucs sur le base-ball,
le football américain, ça nous parle un peu moins. Lorsqu'il y a une critique
sociale, ça fonctionne, mais elle ne fonctionne qu'au travers des personnages
dans le cadre de la cellule familiale ou au boulot, etc... Le personnage de Burns
aussi, avec ses trois verrues, qui se fait cryogéniser à chaque fois, c'est assez
drôle (rires)... LPDC
: Une petite anecdote ? Ah!
Matt
Groening au début signait le personnage d'Homer avec les 3 cheveux qui faisaient
le M de Matt : c'était la patte de Matt Groening au début.
Alors qu'après, l'animation a été réalisée en Corée et le design a été modifié,
mais le 'M' sur les cheveux de Homer, c'était Matt Groening qui mettait sa petite
signature... LPDC
: Parlons des épisodes flashbacks. Leur grande force, c'est que l'on entre presque
dans l'intimité des personnages, mais sans jamais tomber dans le cynisme... pourtant
après plus d'une dizaine de saisons... PP : Oui, il y a toujours
beaucoup de tendresse, lorsqu'ils se sont rencontrés à la fac où Homer avait ses
cheveux et il fumait des joints... avec sa voiture pourrave (rires). Et Marge
qui n'avait pas encore sa choucroute... C'était drôle et ça reste tendre, mais
ce qui est également bien, c'est qu'ils ne sont pas prisonniers du réalisme, ils
peuvent tout se permettre. Quand Homer passe dans la 3D (NDLR : Saison 7 / Spécial
Halloween #6) LPDC : ... la fameuse réplique "Espèce de cône"
(NDLR : pas de faute d'orthographe)... PP : (rires)
...ouais, il passe à travers le mur et se retrouve dans le 3D : "Whouhlala"
(rires)... Il y a aussi un épisode où il prend un piment hallucinogène (NDLR :
Saison 8 / Le mystérieux voyage d'Homer) et ensuite parle avec le dieu
Chacal... Ah celui-là il m'avait fait rire ! Je trouvais qu'il était délirant.
Alors, on peut y voir les méfaits du LSD à l'époque... Matt Groening, je pense,
y a touché mais c'est à mourir de rire, surtout avec un personnage comme Homer
(rires)... LPDC : Aujourd'hui, on voit des épisodes sans queue ni
tête qui parfois n'ont pas de conclusion... ils s'amusent à court-circuiter l'histoire...
PP : Et puis les allusions au cinéma. Pour les cinéphiles, c'est magnifique
! LPDC : Oui, quand on aime Kubrick par exemple... PP
: Oui, quand il mange des chips dans la navette spatiale "Scrouk scrouk",
Ah ça c'était drôle... Il y avait aussi "Les aventuriers de l'arche perdue
" : quand Homer poursuit Bart dans l'escalier... Il y a "Délivrance"
aussi : A un moment dans un épisode, Homer qui se retrouve avec le joueur
de banjo... c'est très drôle... LPDC : Bon, on va sortir un peu de
la dimension Simpson pour passer à la dimension doublage... Justement vous en
parliez à un moment, quelles sont les grandes différences entre un doublage d'acteurs
en chair et en os et un doublage de dessin animé ? PP
: Ca n'a rien à voir parce que des acteurs n'arriveront pas à se mettre dans l'esprit
cartoon. Il ne faut pas être trop rationnel, ne pas trop se poser de questions,
avoir une liberté d'invention, une faculté d'improvisation. A partir de là, je
pense qu'il y a des acteurs pour qui le cartoon, le dessin animé, c'est magique,
et puis il y en a d'autres qui n'y arriveront pas parce qu'ils se retrouvent plus
dans un registre psychologique, à se poser des questions... Je crois qu'il faut
se laisser aller, avoir une grande liberté et il faut aimer ça. Il faut aussi
être d'une nature un peu comique, mais ce sont surtout des tempéraments d'acteurs
qui sont en jeu, il ne faut pas être trop sage ni trop sérieux quand on double
des dessins animés. Si on se pose des questions, on s'autocensure...
LPDC : Vous êtes crédité dans ‘Harry Potter' pour être la voix de Voldemort
… PP : Oui, dans le premier, mais c'est pas grand chose...
LPDC : ... et qu'est ce qui fait qu'on vous choisit pour être la voix de Voldemort
? PP : Eh bien, parce qu'on me connaît suffisamment... C'est comme
le personnage du pingouin de Danny de Vito dans 'Batman, le défi'. Ce sont des
rôles un peu particuliers, qui ne sont pas dans le registre du réalisme... C'est
vrai qu'on fait appel à moi car justement il y a eu Homer Simpson, ça donne des
idées de casting et c'est de cette façon que les choses font boule de neige. Le
personnage du pingouin était très particulier. Je me suis même cassé la voix à
l'interpréter, ça a bien duré 15 jours! C'était un vrai travail de théâtre, un
travail grandiloquent, du grand guignol en fait... LPDC : Justement,
à ce propos, je me souviens que vous étiez passé dans l'émission "La Grande
famille" en compagnie de Véronique Augereau (NDLR : Marge et compagne de
Philippe Peythieu dans la vie de tous les jours...) où lors d'un reportage, on
vous voyait en session de travail sur la voix d'Homer et on prenait conscience
de la dimension physique du doublage... Le doublage ce n'est pas qu'une voix...
PP : Oui
tout à fait, c'est un travail physique, avec la contrainte du micro, c'est à dire
qu'on ne peut pas s'échapper. Quand le personnage est essoufflé, il faut être
véritablement essoufflé. Quand le personnage court ou quand il claudique comme
dans le cas de Oswald Cobblepot, le pingouin, idem... C'est un travail fatiguant...
Le doublage est d'ailleurs une activité épuisante : une journée de doublage des
Simpson, on en ressort épuisé. Si Marge et moi on fait la bringue la veille, la
voix ne va pas tenir, surtout s'il faut faire le grand-père Abraham ! D'autant
plus que c'est un travail vraiment ingrat : on n'a pas de retour du public, on
travaille dans l'ombre, dans l'anonymat. Il faut donner beaucoup mais on n'a pas
énormément de retour... LPDC : Par exemple, on fait rarement mention
des doubleurs dans un générique de film... PP : Tout à fait! Et pourtant
c'est un vrai travail d'acteur, n'importe qui ne peut pas faire ce travail...
LPDC
: En terme d'entraînement, Quel est votre travail quotidien pour vous maintenir
en forme et pour rester innovant dans votre travail de doubleur... vous travaillez
votre voix, observez les gens qui vous entourent ? PP
: Non... Mais déjà je ne fume pas, c'est important. Même s'il y a également des
voix de fumeurs qui sont intéressantes, avec un grain particulier. Je fais également
du sport parce que le doublage est un vrai travail physique. Il faut avoir du
souffle, savoir où respirer par rapport à la synchro. J'ai eu l'occasion de doubler
Roberto Benigni dans 'Johnny Stecchino', Johnny cure-Dent en VF, il débitait les
dialogues comme une mitraillette. En plus, le débit en italien est encore plus
rapide donc si je n'avais pas le souffle nécessaire, je ne pouvais pas m'en sortir...
Il ne faut pas s'imaginer qu'on reste derrière un micro sans bouger les mains
dans les poches! C'est impossible, on ne peut pas faire du doublage comme ça...
LPDC : En parlant de cigarette... et pour Véronique Augereau qui double
Marge, Patty et Selma ? PP : C'était une fumeuse, mais elle s'est
arrêtée justement... LPDC : Le fameux "Grognement"
PP : (rires)
Oui... Elle a fumé quand même, c'est pour ça! C'est vrai que pour Patty et Selma,
c'est difficile... Mais elle, elle n'a pas de poils aux pattes! (rires)
LPDC : Il parait que la France, comparée à d'autres pays, est réputée
pour être un pays prenant soin de ses doublages. PP : Oui, je dirais
même que le doublage français est un des meilleurs au monde parce que c'est une
industrie qui existe depuis longtemps. Ce sont d'ailleurs les Français qui ont
inventé la bande rythmo, cette bande qui permet de lire le texte en synchro avec
les mouvements des lèvres des personnages... En Espagne, ils ne l'ont pas encore.
Je pense qu'ils travaillent comme ça se faisait dans le temps... Dans les vieux
doublages, les acteurs avaient le texte, répétaient et essayaient de se caler
sur le rythme... mais il y avait tout un travail de préparation, donc c'était
beaucoup plus long. Il y avait également un montage : des monteurs son coupaient
les bandes directement aux ciseaux afin de coller différents doublages, ce qui
n'existe plus aujourd'hui. Forcément, on demande aux acteurs d'aujourd'hui
d'être d'autant plus performant, plus rapidement. En Italie c'est pareil, ils
n'utilisent pas la bande rythmo. Par contre, elle est utilisée en Allemagne. Mais
ce qui fait surtout la différence, c'est qu'en France, il y a une bonne équipe
de comédiens ... Aujourd'hui, il y a de plus en plus de films américains avec
des comédiens noirs qui, en France, sont doublés la plupart du temps par des comédiens
noirs. Il en est de même pour les enfants. Il y a des enfants qui sont très habiles
et qui doublent en général des rôles d'enfants... dans Harry Potter justement...
LPDC : Et comment devient-on doubleur ? Existe t-il des formations, des
études spécifiques ? PP : Non, je pense qu'on apprend sur le tas...
Il y a des stages aussi qui sont réservés aux comédiens professionnels, des stages
AFDAS. J'ai eu l'occasion de faire mes premiers pas au cours de ces stages, ça
m'a familiarisé avec la technique. Sinon, on apprend énormément en regardant travailler
les autres, ceux qui ont déjà du métier. C'est un savoir-faire qui se transmet
comme ça. Mais encore une fois, tout le monde n'y arrivera pas. LPDC
: Pour en venir à votre actualité, pouvez-vous nous parler plus en détail de votre
travail sur le doublage de la série '24 heures chrono' ? PP : Aujourd'hui,
je fais de plus en plus de Direction Artistique, c'est à dire que je suis responsable
de la VF et responsable du casting des voix, ce qui est le plus important. Je
vérifie également les adaptations, la synchro et le sens. Je dirige les acteurs
lors de l'enregistrement du doublage sur le plateau. Car on travaille dans le
désordre malheureusement, surtout sur une série comme '24 heures chrono'. Et le
directeur artistique a une vue d'ensemble de l'épisode, c'est le pivot, un poste
primordial sur un doublage. J'ai donc une vision d'ensemble : casting, vérification
des textes, plan de travail, convocation des comédiens, mixage... bref, mener
à bien toutes les étapes du doublage de A à Z. '24 heures chrono', j'en suis très
fier puisque la première saison a cartonné sur Canal +, ça a remonté les audiences
de Canal qui étaient un peu en difficulté. La deuxième saison, dont je vais également
m'occuper démarre bientôt... C'est le travail lié au casting qui est le plus exigeant.
On peut se tromper. Mais je suis content du boulot effectué sur '24 heures chrono',
des voix de Kiefer Sutherland et des autres personnages. L'adaptation est bonne...
C'est ce qui fait qu'à l'arrivée, on regarde la série comme si on était au cinéma.
La qualité d'un bon doublage, c'est lorsque tous les petits rôles, toutes les
petites ambiances sont couverts... LPDC : les bruitages de fond, le
brouhaha de la rue... PP : Oui, on a trop tendance à mettre les voix
devant... Je pense à des séries où il y a 15 personnes dans un commissariat ou
dans un couloir mais on n'entend rien distinctement parce qu'on veut faire des
économies de coûts... Ces doublages sont merdeux! On ne peut pas rentrer dans
une histoire sans rien entendre distinctement, le spectateur n'y croit pas...
Dans le travail réalisé sur '24 heures chrono', je suis content car on a travaillé
comme au cinéma. On s'est appliqué sur les ambiances, on entend du brouhaha et
c'est tous ces petits détails qui font la qualité d'un bon doublage. Même le moindre
petit rôle a son importance, c'est ce qui permet au spectateur de rentrer dans
l'histoire. Il y a également des inconditionnels de la VO et il y a effectivement
des VF qui sont critiquables, mais je revendique complètement le travail qui a
été fait sur la série '24 heures chrono'... LPDC : Dans l'article
du monde daté du 28 sept 2002 qui fait l'éloge du doublage réalisé sur '24 heures
chrono', le journaliste souligne je cite : "Mais on est par ailleurs
saisi, lorsqu'on les rencontre, par les ressemblances physiques entre les comédiens
français et leurs doubles américains" PP : Oui exactement...
Sauf des voix un peu particulières qui ont des grains bien spécifiques, comme
des voix de comédiens blancs qui ressortent très bien sur des comédiens noirs.
Parfois c'est vraiment magique... Mais
en général, je distribue au physique : le comédien français doit avoir une petite
ressemblance avec le comédien doublé. Dans '24 heures chrono', je pense à Patrick
Béthune qui double Kiefer Suterland : il y a un petit quelque chose, pas toujours
évident à voir du premier coup... mais il y a des intuitions...
LPDC : Question bête... Quand vous regardez un film chez vous en dvd,
vous mettez la VO ou la VF ? ;-) PP : Euh... je crois que je regarde
en VF... LPDC : Ca vous intéresse de voir les différences, ça vous
arrive de faire des comparaisons VO / VF ? PP : Non, pas vraiment...
Par exemple, j'ai regardé les Kubrick en VF et j'ai trouvé qu'elles étaient bien
faites... et même 'Lolita', qui n'est pas facile du tout à doubler...
LPDC : Oui Peter Sellers... PP : Oui exactement... Je vais voir
les VO au cinéma, mais là le coffret en VF s'est regardé sans aucun problème.
J'ai trouvé le doublage remarquable... Il y a par contre des VF qui me dérangent.
Quand j'ai regardé avec ma fille par exemple le film japonais avec rouge dedans...
LPDC : 'Porco Rosso' ? PP : Oui, 'Porco Rosso' avec Jean
Reno et Jean Luc Rechman... J'ai trouvé que la VF était catastophique... C'est
un mauvais doublage. J'étais vraiment déçu de regarder ça en VF, c'est un peu
tristounet, un peu terne... Sinon, je regarde les films en VF dans la mesure du
possible... Bon parfois c'est gênant parce que je reconnais des copains
(rires) ... ça me casse un peu le rêve... LPDC : Dernière question...
Quelle est la question que vous auriez aimé que l’on vous pose ? PP
: ... Non, je crois qu'on a fait le tour de la question... Ah si !!! "Est-ce
que les Simpson vont durer encore longtemps ?"... j'aimerais bien... Je crois
que je serai vraiment triste quand ça va s'arrêter... LPDC : On sera
tous très triste... PP : Je
crois que ça me fera un vrai manque parce que le personnage d'Homer, c'est vrai
qu'il me fait rire... Ca sera vraiment un manque de ne plus faire les Simpson
parce qu'on le fait vraiment avec un grand plaisir et un grand bonheur...
LPDC : Mais je crois bien que Groening est parti pour continuer...
PP : Et je crois même que l'opinion fait qu'il ne peut pas arrêter...
LPDC : ... et il sait aussi que c'est nécessaire pour sa carrière... les
Simpson lui servent de coussin anti-crise... on pense à l'échec de 'Futurama'
sur lequel il avait beaucoup misé... PP : M'enfin, on va quand même
pas le plaindre Matt Groening... |