Je lutte sans cesse contre ce réflexe, mais en vérité, l’autre me fait peur.
Quand je suis seul dans la rue et que je croise quelqu’un, je suis instinctivement sur la défensive.
L’autre n’est pas un passant sympa, il est au mieux un chieur, au pire une menace potentielle…
Dans ces conditions, vous me direz que je suis un brin maso de faire de la photo de nuit et de me promener dans des rues désertes à 3H00 du matin et vous aurez sans doute raison !
Cette photographie, et bien d’autres de mon portfolio en fait, reflètent cette peur reptilienne qui couve sous des couches de civilité : l’autre est une ombre, un inconnu, un danger.
Le fait que sur ces photos, l’autre est « interprété » par moi n’est pas du tout significatif, n’y cherchez aucun sens caché :)
Ceux qui me connaissent rétorqueront (peut-être) que je ne suis pas si asocial/taré, c’est juste qu’ils n’ont pas remarqué à notre première rencontre le couteau que je tenais fermement derrière mon dos au moment de leur serrer la main :)
N.B. : L’ombre des premières photographies de Julien Coquentin plane sur cette photo…
Photographie inscrite dans la série Avant qu’il n’arrive…