« Vous n’êtes pas là … ».
J’ai un petit frisson dans le dos à la simple évocation de cette phrase, pas vous ?
J’ai toujours été fasciné par les espaces urbains vides, ces lieux qui dégagent une étrange atmosphère. On les appelle aujourd’hui les « liminal spaces », quand on veut faire des vues sur youtube. Les parkings souterrains, les rues désertes des villes après la tombée de la nuit, ces décors urbains dépeuplés ont toujours été mes terrains de jeu favoris.
Très vite, j’ai ressenti le besoin d’aller au-delà des simples photographies urbaines. Ces espaces vides appelaient à être habités, à accueillir une présence, un personnage, pour esquisser un début d’histoire.
Mais que faire quand on n’a pas envie de poser soi-même (et franchement, ces fringues aujourd’hui, ça ne va pas du tout !), ou que l’on n’a pas son trépied sous la main ?
C’est là qu’une idée m’est venue : intégrer un « placeholder » (où texte fantôme), comme dans les jeux vidéo en cours de création, ou les maquettes d’un site internet, pour remplacer un élément qui n’est pas encore finalisé.
Si on pousse un peu l’analyse et le tirage de cheveux, on pourrait voir dans cette série une certaine angoisse de ma propre disparition (#vieux), voire de mon remplacement (pas un autre ? par une AI générative ?). Ok, je vais aller me reposer un peu…