Comme tout Français qui se respecte, j’ai la révolution dans le sang.
Une partie de moi a toujours voulu saccager à grand coup de phrases chocs au marqueur indélébile les messages publicitaires placardés en 4/3 sur les quais de métro.
Tout cela est resté de l’ordre du fantasme protestataire en mode Monde de merde, car je suis tout sauf courageux.
Alors au lieu de dégrader des lieux public dans le monde réel, j’ai travaillé sur photoshop…
Au final, je suis content d’avoir pu transformer au travers de la photographie une pulsion de destruction en quelque chose de plus constructif.
Cette série a commencé en forme d’hommage à tout un pan de la science fiction d’anticipation ; 1984 de Georges Orwell pour la littérature et They Live de John Carpenter pour le cinéma.
Puis, ne réussissant pas vraiment à m’extirper à l’influence de ces deux mastodontes, j’ai commencé à glisser vers le détournement pur et simple d’affichages lumineux pour tendre vers à quelque chose d’absurde, de nonsensique…
Un peu comme si les services publics et toutes les machines en charge des affichages dans nos villes étaient déréglées.
Et si Big Brother – HAL – GLaDOS – Skynet – Deepmind, appelez le comme vous voulez, devenait complètement con ?!
Nota bene : C’est bien après le commencement de cette série que j’ai découvert le travail de Martin Parker, urban hacker qui revisite la ville de ses messages subversifs. Respect !