Encore une page de conseils sur la photo de nuit ?
…
… oui, mais pas n’importe quelle photo de nuit, la mienne ! :)
Il existe en effet de nombreuses variantes dans cette pratique, et j’ai rarement trouvé sur internet des conseils qui s’appliquaient à mon expérience personnelle.
Pour résumer, je photographie de nuit en ville, systématiquement en grand angle, avec un trépied, sans flash, en m’appuyant uniquement sur les sources de lumière disponibles sur place.
J’attache une importance prépondérante au cadrage, j’affectionne l’architecture urbaine et j’aime me mettre en scène afin de rajouter une composante narrative dans mes photographies.
Vous trouverez ci-dessous mes conseils, parfois très subjectifs, issus d’une approche spécifique et personnelle, pour vous aider à faire de la photo de nuit.
Conseil n°1 – la longue exposition
La longue exposition est ma meilleure arme face au manque de lumière dans la réalisation de photos de nuit.
L’intensité des sources de lumière est alors décuplée et permet d’accentuer le contraste avec les zones qui restent dans l’ombre.
Le problème lorsque l’on aime se mettre en scène dans des compositions nocturnes, c’est qu’il faut savoir prendre la pose, parfois pendant plusieurs secondes sans bouger, afin que le personnage reste net dans la composition.
Les positions inconfortables sont donc déconseillées, au risque de perdre l’équilibre comme ici…
Pour faire court : Ne pas dépasser 2 secondes d’exposition, sinon ça devient très vite compliqué.
Conseil n°2 – photo à main levée
La logistique qui accompagne la photo de nuit (mise en place du trépied, réglages…) peut être assez lourde et au fur et à mesure que la nuit avance, la fatigue peut alors entraver votre créativité.
Je fais confiance à mon œil et à mon instinct pour rapidement trouver le bon placement et le bon angle à l’arrivée sur un nouveau spot.
Avant de calibrer le trépied et d’effectuer des réglages nombreux et fastidieux, je réalise très rapidement quelques prises de vues à main levée pour m’assurer que les sources de lumière sont suffisantes et que l’emplacement de l’objectif donne un rendu intéressant.
Okay c’est flou, mais sans plus attendre, je sais qu’il y a quelque chose à réaliser ici. Dans le cas contraire, je ne m’entête pas et je lève le camp.
Pour faire court : Poser votre trépied quand vous être sûr que ça vaut le coup !
Conseil n°3 – ISO et bruit numérique
La photo de nuit n’est pas une pratique compliquée, pour peu que vous maitrisiez à minima les réglages de base de votre appareil.
Face à un emplacement avec peu de sources de lumière vous avez quelques leviers « techniques » pour réussir votre photo : la focale, le temps d’exposition et la sensibilité ISO.
Parmi ces 3 réglages, il y en a un auquel je ne touche quasiment jamais : la sensibilité ISO !
Les appareils modernes permettent de monter très haut en ISO (c’est même devenu un argument de vente), mais c’est une autre histoire quand on travaille en longue exposition, et là, gare au bruit numérique (qui sera ensuite accentué lors de la post-production).
Personnellement, pour mes photos de nuit, je reste en ISO 200 maximum avec une focale à 8. Selon les sources de lumière en présence, je joue alors sur le temps d’exposition.
Si je me mets en scène et que cela implique un temps d’exposition de moins de 2 secondes (voir le conseil n°1), alors je me permets de modifier la focale (mais attention au flou d’arrière-plan !)
Pour faire court : Ne touchez aux ISO qu’en dernier recours.
Conseil n°4 – la nuit, tout est beau !
Pour paraphraser un maître Jedi (nain connu de tous), « Tu dois désapprendre tout ce que tu as appris ! »
Comme moi, de nuit, vous vous êtes sans doute déjà perdus dans un quartier que vous connaissiez pourtant comme votre poche de jour. La nuit nous fait perdre tous nos repères visuels !
Ce qui était visible de jour ne l’est plus forcément de nuit et inversement, des lieux bien fades en pleine journée profitent de la lumière d’un lampadaire ou d’un néon pour être sublimés par la nuit.
Avec la photo de nuit, il faut apprendre à regarder autrement et embrasser cette simple vérité : de nuit, avec la bonne lumière, tout devient plus beau.
Un bâtiment devant lequel on passe tous les jours sans y prêter attention peut grâce aux lumières urbaines de la nuit devenir intrigant, mystérieux, voire carrément fascinant.
C’est ainsi que je me suis pris de passion pour les épiceries de nuit parisiennes, véritables oasis de lumière, une fois le soleil couché.
Pour faire court : Avec la photo de nuit, redécouvrez la ville que vous croyez connaître.
Conseil n°5…
Work in progress…