Cette année, le doute n'était
pas permi : calendrier fixé depuis des
mois, pas de pandémie en vue, pas de
mariage d'amis, pas d'événements
prévisibles susceptibles de gâcher
notre plaisir, La Propagation du Chaos sera
au Sonar.
Et bien oui! Le cru 2004 était ma foi
fort sympathique au bémol près
d'une programmation nocturne beaucoup trop mainstream
et d'un public désespérant de
jeanfoutisme - rien - à - branler - de
- cette - musique - de - toute - façon
- un - festival - c'est - juste - un - prétexte
- pour - fumer qui se développe d'année
en année.
Mais voilà, nous on s'en fout, notre
drogue à nous c'est le son, le bon et
les shows des artistes. Et Je m'appelle Mads
nous a servi!
Il ne faut qu'un centième de secondes
à X-Or
pour revêtir son scafandre de combat envoyé
par la CTE, et bien il ne faut qu'un centième
de seconde à n'importe quel amoureux
de show pour se rendre compte que le groupe
Je m'appelle Mads porte bien son nom
et va nous offrir un live de toute beauté.
Dès le programme : une tête d'homme sur
un corps de femme aux gros nichons (vous avez dit Aphex
Twin?) avec dans le ciel, à l'arrière
plan, rien de moins qu'un OVNI. Un danois qui aime Windowlicker
et qui nous fait de la musique à la sauce Alien
: woohoo!!. Le show précédent se termine.
Un homme passablement banal colle des affiches sur les
enceintes immenses de la scène, affiches sur
lesquelles on peut voir son visage sur un fond kitchissime
(Cf pochette de l'album!!) avec des termes en danois,
français (Musculature de pomfrit????) et anglais.
Bon.... et... voilà, c'est à partir de
ce moment que tout a dégénéré.
Les techos à peine partis, sont alors arrivés,
gigotant comme des asticots dans des costumes criards
avec des péruques façon cheveux de Playmobiles
femelle, sur une musique joyeuse, rythmée et
efficace (doux mélange de Jimi
Tenor et Gentle
People) les deux loulous Bladet et DJ Niz..
Bladet a pris le micro pour commencer son show, difficle
d'expliquer mais tellement jouissif que l'exercice vaut
le coup d'être tenté : Bladet chante en
gigotant d'une gestuelle incroyable malgré son
ventre apparant, tandis que Niz, en arrière plan,
danse latéralement en faisant à moitié
la gueule, façon élève contrarié
à la fête de l'école (mais si, rappelez-vous
votre CM2!) puis se rue sur le micro le plus proche
pour un choeur de deux mots et se rejette à l'arrière-plan
pour redanser n'importe comment encore et encore. Les
chansons s'enchainent, une partie du matos tombe en
panne, mais comme le dit si bien Bladet : "the
show must go on with or without these fancy machines"
et là, c'est l'explosion de bonheur, des danses
de folie, de la musique hilarante, à laquelle
il ajoute en plus de leurs voix assez propres des petits
bleeps et autres zouvizz créés à
partir d'objets divers comme un pistolet laser pour
enfant par exemple. Bref, pas triste. Puis vient le
moment du changement de costume tout en continuant à
chanter impassiblement. Le nouvel accoutrement consiste
en un slip un peu amélioré (voir photo)
duquel pend -involontairement visiblement- une de ses
couilles :)))) Super LOL dans l'assemblée!
Du côté de la foule, c'est le délire
complet, une superbe danoise très (mais alors
très) proche rit aux éclats tout en ondulant
son corps tandis que (bémol :-( ) son copain
se met à hurler de bonheur en danois. Etat extatique
et communicatif de deux barges complets sur scène
nous délivrant une musique impeccable, parfois
facile limite trop pop mais tellement bonne et efficace
et participative de l'ambiance que ce n'est même
pas un reproche, et une foule complètement sous
le charme, se trémoussant, sourire béat
aux lèvres et complètement subjuguée.
Malheureusement programmé dernier du
plateau de la journée et en raison de
contraintes d'organisation, le son a été
coupé net avant la fin du show. Mais
Bradet nous a gratifié d'un ultime morceau
en tenant le retour dans ses bras orienté
vers le public. Un vrai grand showman à
suivre et à ne surtout pas râter
s'il passe près de chez nous!
Le CD quant à lui, Musculature de Pomfrit!!
reprend bien l'esprit joyeux du spectacle, sans
en avoir toute la saveur scénique bien
évidemment. Mais n'empêche que
les amoureux de musique électro-pop joyeuse
s'y retrouveront sans aucun problème.
Un morceaux vraiment sympa dans le live est
absent de l'album, une pseudo reprise de Kraftwerk
"Rock'n'Roll is dead, techno music is fun
fun fun auf der Autobahn" à mourir
de rire!
Je m'appelle Mads rules et ça a intérêt
à durer!
Extrait
de Alt det man drommer om (465 ko
/ MP3)
Extrait
de Huad rimer pa slik? (517 ko /
MP3)
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